Systèmes d’assistance – 1. Nos petits « gadgets » quotidiens

Même à l'ère des smartphones, notre voiture est l'un de nos jouets techniques préférés. Que ce soit pour des raisons de sécurité ou de confort, de plus en plus de systèmes d'assistance ont trouvé leur place dans le processus de conduite d'une voiture - comme dans l'industrie des procédés. La mini-série qui commence par cet article traite des systèmes d'assistance existants, de leurs applications typiques et des avantages qu'ils apportent.

Notre voiture est un de nos jouets technologiques préférés. Nous investissons beaucoup de temps et d’argent pour pouvoir en faire l’acquisition, l’entretenir et l’utiliser.

Il a fallu des heures pour apprendre la théorie du code de la route et on s’est entraîné à la pratique sur un simulateur de conduite et sur le terrain, autrement dit sur la route. Pas d’une manière si différente finalement que celle utilisée dans la formation d’un opérateur de ligne dans l’industrie des procédés.

Il en va de même pour la conduite. Avec l’affichage de la vitesse, la pédale d’accélérateur et les panneaux de signalisation, il y a des instruments de mesure, des « régulateurs » et des contraintes. Un autre point commun, ce sont les risques lorsque quelque chose ne se passe pas comme prévu. Cela devient en fait rapidement coûteux et dangereux.

Pour éviter ces risques et les réduire, une multitude de systèmes d’assistance ont fait leur entrée dans notre voiture. Nous les utilisons – consciemment ou inconsciemment – sans craindre de nous y frotter. Dans l’industrie des procédés aussi, des systèmes d’assistance sont plus ou moins répandus en fonction de leur type et de la région.

Dans le cadre de cette minisérie qui débute avec cet article, nous voulons répondre à trois questions :

1 – Quels sont les systèmes d’assistance existants ?

2 – Quelles sont les applications typiques ?

3 – Quels sont les avantages qu’elles apportent ?

Systèmes d’assistance « intelligents »

Si nous abordons les systèmes d’assistance dans ce contexte, on ne pense pas aux dispositifs de freinage assisté ou à quelque chose de similaire. Non. Nous pensons davantage aux assistants « intelligents », par exemple,  l’ABS ou les alertes de franchissement involontaire de ligne. Comme de nombreux éléments techniques apportant une réelle valeur ajoutée, leur intégration dans la voiture est fulgurante. Ce n’est pas que nous, les utilisateurs, l’ayons demandé mais une vérification des listes d’équipements de constructeurs automobiles le montre clairement : le nombre de systèmes d’assistance supplémentaires augmente continuellement.

Il est bien entendu encore possible de déplacer un véhicule dans la circulation sans affichage des informations du véhicule, sans l’alerte de franchissement involontaire de ligne et sans l’assistant de freinage d’urgence ou sans le régulateur automatique de vitesse avec système automatique de contrôle de distance. Mais l’apport en termes de sécurité et d’efficacité des différents systèmes d’assistance ne peut être nié.

Les débuts

L’un des premiers systèmes d’assistance est entré en application au début des années 70 : le trafic info, aujourd’hui appelé TP*. Le conducteur recevait une orientation pour sa conduite future qu’il pouvait utiliser pour réfléchir à son action ultérieure. Si on ne connaissait pas bien la région, ce n’était pas une tâche aisée, même avec une carte routière. Aussi, même si l’actualité des messages du trafic info n’était pas tellement à jour, ce fut quand même un progrès.

Aujourd’hui

Avec les équipements modernes de navigation, tout est plus simple, tout est plus à jour. On peut facilement aujourd’hui s’épargner de jeter un œil à la carte routière. Je saisis ma destination avec toutes les contraintes (par exemple : pas de péage, pas de ferry, etc.) et l’équipement de navigation me calcule immédiatement l’itinéraire approprié. Même souvent les trois trajets de cet itinéraire : « le plus rapide », « le plus court » et « le plus économique », parmi lesquels il me suffit de choisir. J’obtiens ainsi une orientation sur la meilleure façon d’atteindre mon objectif dans les conditions données. Mais pas seulement. Car, cette instruction est adaptée en dynamique (TMC*) pendant le trajet vers ma destination. Ce qui permet de garantir ainsi que je puisse atteindre la destination de la meilleure façon possible en dépit d’éventuelles perturbations. Je n’ai plus qu’à conduire – mais à ce sujet aussi, le futur avec la voiture autonome a déjà commencé.

L’ABS et l’ESP font partie des systèmes d’assistance qu’on ne peut plus aujourd’hui imaginer hors de la voiture. Leur contribution à la sécurité dans la circulation routière est incontestée. Ce fut la même chose avec la ceinture de sécurité, celle-ci eut toutefois plus de difficulté à s’imposer. La raison est simple, la « première » ceinture de sécurité était « difficile » à utiliser, l’ABS et l’ESP non. A l’exception des boutons affichés sur le tableau de bord, nous n’en avons généralement même plus conscience en tant que conducteur. Presque malgré nous, ils accomplissent en permanence et discrètement leur service utile et veillent à ce que nous ne dérapions pas.

Résumé

Il existe des systèmes qui agissent en direct (ABS), m’informent d’un état présent (pression des pneus) ou me donnent une recommandation actualisée (affichage de la consommation ou du changement de vitesse). Ils me proposent un soutien en temps réel d’une manière autonome ou par interaction. D’autres systèmes me signalent un événement futur en lien avec mon projet (système de navigation avec TMC), ils sont donc dits « prédictifs ».

Des systèmes comme l’ABS ou l’ESP agissent d’une manière complètement automatique (bien sûr seulement tant que je ne les désactive pas). Cela signifie qu’ils fonctionneront sans ma participation active, dès que les conditions correspondantes (freinage brusque, risque de dérapage) sont présentes. Il est par conséquent possible de considérer un ESP enclenché comme étant un assistant Online Closed-Loop (en ligne à boucle fermée), car il fonctionne en permanence (Online) et peut intervenir activement d’une manière autonome (Closed Loop). D’autres systèmes sont interactifs et attendent une réaction de ma part, par exemple un contre-braquage lorsqu’un dispositif semi-automatique de franchissement involontaire de ligne émet une alerte. Celui-ci serait alors certes également Online, mais comme il ne peut intervenir d’une manière autonome, il est dit Open-Loop.

Quels avantages nous apportent ces systèmes d’assistance ?

Pour ce qui est de la voiture, la sécurité est vraiment la base essentielle, à partir de laquelle de plus en plus de systèmes d’assistance ont fait leur entrée. Si on effectue une analyse des risques sur le plan de la conduite automobile, cela n’est pas étonnant. L’immense majorité des véhicules et leur potentiel de dangerosité pour les autres usagers sont importants. Le nombre d’accidents et de victimes dans la circulation routière nous permettent malheureusement d’en comprendre les raisons. Mais essayons d’être positifs. La sécurité routière tend à s’améliorer.

Le coût accru du carburant et la prise de conscience croissante concernant la pollution de l’environnement sont les moteurs dans le secteur de l’efficacité. Malheureusement pas avec autant de réussite qu’on le souhaiterait. En effet, les systèmes d’assistance eux-mêmes et le désir de plus de confort consomment de l’énergie. Par ailleurs, le « plaisir de conduire » est toujours largement répandu. Cela se reflète dans des voitures aux fortes cylindrées et puissantes. Toutefois, il est nécessaire ici de constater que les systèmes d’assistance ont contribué à ce que la conduite automobile soit plus efficace aujourd’hui qu’hier.

Il reste encore la disponibilité. Elle joue un rôle minime dans le secteur automobile, car on s’est tout simplement habitué à ce que la voiture roule quand on en a besoin. Si on consulte les statistiques actuelles en termes de panne, ce sont plutôt les systèmes électriques et électroniques qui immobilisent la voiture, plutôt que la mécanique.

*TP = Traffic Programme Signal (Radio)
*TMC = Traffic Message Channel (systèmes de navigation)

La seconde partie de la minisérie de notre Blog Post sur les systèmes d’assistance sera bientôt disponible


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