Pleins gaz vers la numérisation

Tout comme les locomotives à vapeur de modèles analogiques plus anciens - c'est-à-dire les modèles brownfield - peuvent être exploitées numériquement avec une modernisation appropriée, les capteurs et analyseurs analogiques éprouvés peuvent également être combinés avec un système de gestion des données, qui sert de passerelle, pour combiner les mondes des systèmes analogiques et numériques en un seul système.

Tel est notre cruel destin : nous dépendons légèrement de l’industrie 1.0. Pourtant, on aimerait bien profiter des avantages de l’industrie 4.0. Est-ce que les deux sont compatibles ?

Existe-t-il un meilleur exemple d’industrie 1.0 que celui-ci ?

C’est l’ancienne locomotive à vapeur de mon chemin de fer miniature. Elle a plus de 50 ans et je la vénère (même si elle est rangée dans un carton au sous-sol). Cette locomotive est complètement industrie 1.0, mais je ne vais pas m’en séparer.

Ce modèle est tellement analogique. On le met sur les rails, on règle le courant de traction au niveau du transformateur, puis il tourne. Et il entraîne tous les autres wagons avec lui. Et si le train express menace de heurter le train de marchandises à l’avant et qu’il n’y a pas de passage à niveau pour le ralentir, on remet vite le courant de traction à zéro. Et c’est tout. On n’imaginerait pas cela à la SNCF.

Mais pour rendre le jeu réaliste et amusant, les fabricants de modélisme ferroviaire ont inventé la simulation ferroviaire numérique il y a plusieurs décennies (industrie 3.0). À partir de ce moment, on pouvait contrôler chaque locomotive numériquement. Et avec un décodeur rétrofitable, même un modèle à l’ancienne comprend les commandes et fonctionne en mode numérique, même si toutes les fonctions ne sont pas disponibles. Enfin, ça marche quand même.

Bien sûr, il ne faut pas pousser les comparaisons trop loin. Il y a des tas de raisons pour lesquelles il n’y a plus de locomotives à vapeur aujourd’hui. Mais nous ne voulons, ne pouvons et ne devons pas remplacer tout de suite nos capteurs et analyseurs analogiques installés et éprouvés dix mille fois. Nous ne pourrons le faire que quand ce sera logique d’un point de vue économique. D’ici là, il leur suffira de jouer avec leurs collègues numériques.

Il existe des concepts de transition !

Avec un système de gestion de données qui sert de passerelle, les mondes des systèmes analogiques et numériques peuvent être combinés en un seul système et, par exemple, reliés par la communication OPC UA. Il s’agit d’un pas vers la numérisation de l’industrie à l’ancienne sans avoir à attendre des systèmes entièrement numériques.

Alors, pleins gaz vers l’IIoT !

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