Une cité dans l’État ? Le système de transformation

Les habitants de la Grèce antique vénéraient la déesse Automatia ("celle qui vient d'elle-même"). En outre, les Grecs de l'époque ont créé des cités-États (polis) en revendiquant l'"autonomia", c'est-à-dire le fait de vivre en tant qu'unité indépendante. Aujourd'hui, sur le chemin de l'automatisation industrielle vers l'autonomie industrielle, nous utilisons une compréhension que les gens avaient déjà dans les temps anciens. Toutefois, la question demeure : l'usine de traitement d'aujourd'hui se transformera-t-elle en une polis autonome ?

Dans la Grèce antique, les gens vénéraient la déesse Automatia (« celle qui vient d’elle-même »). En outre, les Grecs de l’époque ont créé des cités-États (Polis) suivant l’esprit de l’« Automatia », considérées comme des unités indépendantes.

Aujourd’hui, nous utilisons donc, dans le cadre du parcours allant de l’automatisation à l’autonomie industrielle, une idée qui était déjà ancrée dans les mœurs dans l’antiquité. Toutefois, la question demeure en suspens : le système de transformation d’aujourd’hui saura-t-il s’ériger au statut de polis ?

L’autogénérée

Si « Automatia » signifiait « autogénération » dans l’antiquité, aujourd’hui, l’automatisation renvoie à une suite de tâches ultra structurées et préprogrammées qui nécessitent la supervision et l’intervention de l’homme.

Dans une application automatisée typique, un système d’automatisation mesure l’état réel et procède à des adaptations. Celles-ci sont définies sur la base des règles univoques programmées par l’homme. Une personne surveille le système et procède aux modifications. La performance du système dépend alors des compétences de l’opérateur, qui ne sont pas exemptes d’erreurs humaines et de pertes de connaissances.

Même en industrie, les changements de processus dans les systèmes automatisés sont effectués par les hommes. À l’opposé, un système autonome décide tout seul de quand il utilise un moyen ou un autre pour atteindre l’objectif, sans aucune intervention humaine dans le processus décisionnel.

Systèmes autonomes basés sur l’IA

La question de savoir si les systèmes autonomes ne sont que la suite logique des systèmes automatisés reste encore très discutée entre les informaticiens, les Data Scientists et les ingénieurs. L’automatisation suit des processus prédéfinis, car elle décide entre des options préprogrammées et univoques. Même si cela peut sembler très complexe, cela reste encore très éloigné de l’action autodéterminée. Dans tous les cas, un système autonome représente bien plus que la somme de ses parties : il exécute des processus programmés et réagit aux impulsions des capteurs. Mais, il est aussi tout à fait en mesure de s’orienter vers des expériences évolutives, et donc d’apprendre. C’est là le pas décisif qui sépare automatisation et systèmes autonomes. La différence ne se situe donc pas seulement au niveau du mode d’action. Le plus souvent, elle ressort même dès le mode d’ingénierie du système.

Chaque système autonome est basé sur l’IA, l’intelligence artificielle. Toutefois, le niveau d’autonomie d’un système n’est pas uniquement tributaire des limites techniques de l’IA. Très souvent, le cadre juridique et les exigences en matière de sécurité des données posent des limites importantes.

La différence entre autonomie et automatisation se joue à quelques subtilités.

Création de valeur élevée

Il y aura, bien évidemment, des états mixtes ou niveaux d’autonomie différents. Tôt ou tard, l’homme devra toujours intervenir dans l’opération. Les hommes vont devoir travailler et interagir avec les systèmes industriels automatisés et autonomes. Toutefois, leurs rôles seront modifiés. Enfin, ils se chargeront des activités à haute valeur ajoutée et utiliseront les informations de production en temps réel afin de prendre de meilleures décisions plus rapidement.

L’autonomie au sens de Yokogawa

Nous entendons par fonctionnement autonome : des systèmes et opérations dotés de capacités d’adaptation similaires à celles de l’homme. Celles-ci leur permettent de réagir sans l’intervention de l’opérateur à des situations, dans un domaine sûr et limité, qui ne sont pas préprogrammées ou prévues dans la conception. Ils sont responsables de toutes les fonctions critiques sur le plan de la sécurité.

Le système de transformation deviendra-t-il une polis ?

Un système de transformation aussi automatisé ne fonctionnera jamais tout seul de manière autonome. L’utilisation des algorithmes ou de l’intelligence artificielle a déjà fait son chemin dans la production de façon sporadique, toutefois en dehors de la pyramide d’automatisation.

L’adoption directe d’un mode de fonctionnement autonome est très difficile à réaliser. C’est pourquoi Yokogawa définit une approche progressive du fonctionnement autonome.

À partir de quand pourrons-nous donc parler d’un système de transformation autonome ou de polis ? Ou encore, les solutions d’IA ne seront-elles que des compléments à l’automatisation ? Peut-être que le concept de polis est aussi défini de manière trop isolée pour un système de transformation, et que la production autonome à proprement parler n’est que le résultat d’une autonomie symbiotique. Vous en saurez davantage à ce sujet dans le prochain article de blog de notre série.

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Lisez notre prochain article sur les différentes étapes de l’automatisation industrielle à l’autonomie industrielle.


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